Laboratoire

Une histoire d’ADN

jan. 27 2019

Le premier recours au profilage génétique comme preuve médico-légale dans une affaire criminelle

Le profilage génétique a été découvert par hasard par le généticien Alec Jeffreys de la University of Leicester, à environ 10 km de Narborough Leicestershire, au Royaume-Uni, au début des années 1980. À l’époque, le Dr Jeffreys étudiait le mode de transmission des maladies héréditaires au sein d’une famille. Après l’une de ses expériences, il a laissé par inadvertance de l’ADN extrait attaché à un film photographique dans une cuve de développement. Il a alors remarqué que des profils précis à l’ADN avaient commencé à se développer et à s’imprimer sur le film. Dr Jeffreys a aussi découvert que ce profil permettait d’identifier avec une grande précision l’individu à qui appartenait le sang utilisé pour extraire l’ADN.

À l’origine, le profilage génétique servait à trancher les cas de contestations de paternité. On l’a utilisé pour la première fois dans un cas criminel en 1986 pour disculper un jeune homme de 17 ans du village de Narborough, innocent d’un meurtre qu’il a avoué à tort. Le profilage permettra aussi à la police scientifique de trouver le vrai coupable et de le condamner. C’est peu après la publication d’un article sur ce qui semble être le premier cas de profilage génétique que le Dr Jeffreys fût approché par le service de police de la région pour les aider à enquêter sur le meurtre survenu à Narborough en fournissant des preuves basées sur l’ADN.

Un an plus tard, la première condamnation basée sur l’ADN aura lieu aux États-Unis après qu’une cour de circuit du Compté d’Orange en Floride accepte les résultats du profilage génétique comme preuve lors d’un procès. Ce cas marque le début de l’utilisation maintenant répandue et fréquente des techniques d’essais d’ADN par les tribunaux du monde entier.