Pétrole et gaz

Échantillonnage de l'air par méthode passive pour les composés organiques volatils

avr. 22 2019

La réglementation fédérale canadienne établit les limites des substances cancérigènes, telles que le benzène et le 1,3-butadiène, qui sont rejetées dans l’environnement. Les exploitants d’installations pétrolières et pétrochimiques sont donc tenus de prendre des mesures pour réduire les fuites des composants des équipements tels que les vannes, les pompes et les connecteurs, ainsi que d’autres sources potentielles. Ces mesures leur permettent de maintenir des niveaux d’exposition sécuritaires aux composés organiques volatils (COV) potentiellement dangereux.

Benzène

La principale préoccupation sanitaire découlant directement des COV atmosphériques est l’exposition à long terme à de faibles niveaux de cancérigènes connus et potentiels. L’un de ces cancérigènes, une substance toxique sans seuil de toxicité qui peut causer des effets nocifs à tout niveau d’exposition, est le benzène. Les directives sur la qualité de l’air ambiant de l’Alberta (Alberta Ambient Air Quality Guidelines) ont fixé une limite de 30 μg/m3 pour les concentrations de benzène sur une heure. Cette norme pancanadienne permettra de réduire notre exposition au benzène.

Ozone

La plupart des COV contribuent, à des degrés divers, à la production nette d’ozone troposphérique en perturbant fortement l’équilibre. Ces COV produisent des radicaux peroxyles par voie photochimique en présence de la lumière du soleil. À leur tour, ceux-ci oxydent l’oxyde nitrique en dioxyde d’azote, ce qui entraîne une production nette d’ozone. On sait que l’exposition à long terme endommage la végétation et la matière.

En raison de leur rôle dans la formation de l’ozone, les COV contribuent au réchauffement de la planète et ont été soumis à la convention sur les changements climatiques de 1992 et aux accords de Kyoto.

Économies financières

Lorsqu’une source de COV est identifiée correctement, cela permet de mettre en place des programmes d’entretien plus efficaces. Cela peut générer un avantage financier important en réduisant la perte d’espèces raffinées de valeur. Par exemple, en localisant une source d’émission de COV, une raffinerie en Suède a pu réduire ses émissions de COV et économiser environ un million de dollars par an.

L’expertise des Laboratoires Bureau Veritas

Notre équipe de surveillance passive de l’air à Edmonton utilise la méthode d’analyse EPA325B. Cette méthode est utilisée pour analyser les COV et les substances cancérigènes décrites dans la réglementation fédérale canadienne.

Les échantillons doivent être prélevés tous les 14 jours, d’avril à décembre, à l’aide d’un tube de désorption thermique. Ces échantillons sont analysés pour déterminer la concentration de benzène et de 1,3-butadiène, ainsi que la concentration totale de tous les COV conservables.

En faisant l’analyse à l’aide de la chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrométrie de masse (GC-MS) pour la majorité de nos projets de surveillance d’air par méthode passive, nous sommes en mesure de fournir les limites de détection les plus basses de l’industrie, indiquées dans le tableau 1. Ces limites sont bien inférieures aux exigences réglementaires actuelles.

En plus de l’analyse des COV, le laboratoire de surveillance d’air par méthode passive de Bureau Veritas offre une consultation d’experts et l’analyse de six polluants supplémentaires : SO2, H2S, NO2, O3, NOx et NH3.

Tableau 1 : Composés cibles avec limites de détection minimales

COMPOSÉS CIBLES LDM, μg/m3
Chloroforme 0,078
1,1,1-Trichloroéthane 0,089
Tétrachlorure de carbone 0,111
Benzène 0,144
Heptane 0,078
Trichloroéthylène 0,067
Méthylcyclohexane 0,022
4-méthyl-2-pentanone (MIBK) 0,111
Toluène 0,044
Octane 0,044
1,1,2-Trichlorethane 0,100
Tétrachloroéthylène 0,111
2-Héxanone 0,111
Chlorobenzène 0,044
Éthylbenzène 0,033
Xylènes totaux 0,144
Nonane 0,100
Styrène 0,044
Isopropylbenzène 0,033
3-Éthyltoluène 0,044
1,3,5-Triméthylbenzène 0,078
Décane 0,100
1,2,4-Triméthylbenzène 0,033
d-Limonène 0,156
1,4-Dichlorobenzène 0,044
1,2-Dichlorobenzène 0,067
Undécane 0,156
Dodécane 0,089
Naphtalène 0,233

Notre méthode d’analyse

La méthode d’analyse de Bureau Veritas consiste à exposer un tube de désorption thermique à l’extérieur pendant deux semaines dans notre boîtier de protection contre la pluie. Après exposition, les tubes sont ensuite désorbés thermiquement et analysés.

Le prétraitement des tubes de désorption thermique est un processus essentiel pour garantir des résultats précis et exacts. Nos équipes de laboratoire disposent d’un personnel spécialisé et formé pour effectuer un prétraitement approprié.

Les tubes doivent être utilisés dans les 30 jours suivant leur préparation et des lots de blancs de laboratoire, de blancs de terrain et de duplicatas qui leur sont jumelés doivent être transportés ensemble. Les nouveaux lots prétraités doivent être envoyés sur un échéancier de deux semaines.